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AELITA

AELITA

FICHE TECHNIQUE

Titre français : Aelita
Titre original : Aelita
Autres titres : Aelita, Queen of Mars

Réalisateur : Yakov Protazanov
Année : 1924
Pays : Russie
Musique : /
Genre : Science-fiction
Interdiction : /

Casting
Yuliya Solntseva (Aelita)
Nikolai Tsereteli (L'ingénieur Los)
Igor Ilyinsky (Kravtsov, le détective amateur)
Nikolai Batalov (Gusev)
Valentina Kuindzhi (Natasha, la femme de Los)
Pavel Pol (Viktor Ehrlich)
Yuri Zavadsky (Gol, gardien de la tour d'énergie)

Compagnie de production : Mezhrabpom-Rus

Première diffusion : 25 septembre 1924 (Russie)

Durée : 85 minutes / 104 minutes / 111 minutes (édition restaurée)


L'HISTOIRE
Décembre 1921. Toutes les radios du monde entier reçoivent un curieux message : "Anta… Odeli… Uta…" Pour l'ingénieur Los et son ami le scientifique Spiridonov, ce message crypté pourrait venir de Mars. Les deux hommes ont d'ailleurs le projet de construire une fusée pour aller explorer la planète Mars. Los, particulièrement impliqué dans ce projet, ne cesse de rêver de Mars. Il y voit Aelita, reine des Martiens, sa servante Ihoshka mais aussi Gol, gardien de la tour d'énergie et amoureux secret d'Aelita. Lorsqu'il n'est pas perdu dans ses rêveries martiennes, Los s'occupe de sa jeune épouse, Natasha, qui travaille dans un centre d'accueil. Elle fait la connaissance de Viktor Ehrlich et de sa femme Elena. Ces derniers, grâce à d'habiles mensonges, parviennent à s'installer dans l'immeuble de Los et à occuper son laboratoire. Ehrlich est un trafiquant rusé et il s'amuse à séduire Natasha, provoquant la jalousie de Los. La police n'arrive pas à mettre la main sur Ehrlich, qui n'arrête pas de voler du sucre. Kravtsov, un détective amateur, décide de mener l'enquête pour arrêter le voleur. Perdu, sentant que Natasha s'éloigne de lui pour Ehrlich, Los replonge dans ses rêves. Sur Mars, Aelita parvient à utiliser une machine conçue par Gol qui lui permet d'observer les habitants de la Terre. Elle aperçoit Los et tombe amoureuse du terrien, provoquant la jalousie de Gol qui détruit la machine. Pendant ce temps, des centaines de martiens sont mis en hibernation et entassés dans des caves car ils ne sont plus utiles à la planète. Sur Terre, Ehrlich poursuit son travail de séduction auprès de Natasha et réussit à l'inviter à un bal secret. Le cœur brisé, Los décide de quitter la ville pour aller travailler sur un chantier de construction. Le centre des réfugiés ferme ses portes et Natasha va travailler dans un orphelinat. Gusev, un soldat revenu de la guerre, se marie avec une infirmière. L'associé de Los lui annonce qu'il quitte la Russie mais qu'il a caché les plans de la fusée dans le cheminée. Los, ayant terminé sa mission sur le chantier, revient chez lui avec un bouquet de fleurs pour se réconcilier avec Natasha. Mais lorsqu'il l'aperçoit, il est persuadé qu'elle le trompe avec Ehrlich et il lui tire dessus. Il imagine alors qu'il se déguise en Spiridonov, part chercher les plans de la fusée, parvient à la faire construire. Il rencontre Gusev et les deux hommes décident de partir pour Mars. Ils embarquent sans le savoir le détective Kravtsov qui pense que Los est le voleur recherché. Les trois hommes arrivent sur Mars. Los fait connaissance avec Aelita et tombe sous son charme. Mais les trois terriens sont enfermés avec les esclaves dans les caves. En découvrant l’oppression subit par le peuple de Mars, Los et Gusev poussent les Martiens à se révolter contre le pouvoir des Anciens, aidés en cela par Aelita. Malheureusement, Los découvre que la reine n'est pas celle qu'il croit. Cette dernière ne veut que s'accaparer le pouvoir pour elle toute seule et lorsque la révolution est couronnée de succès, elle ordonne aux soldats de tirer sur les manifestants. Los est obligé de la tuer. Devant un tel fiasco et une telle tromperie, Los décide de revenir sur Terre...

LA FIN DU FILM :
En se réveillant, Los découvre que le message codé "Anta… Odeli… Uta…" n'est en fait qu'une publicité placardée dans toutes les rues de la ville pour une marque de pneus. Il apprend que sa femme est toujours en vie. Il se précipite à son chevet et celle-ci lui pardonne. Tous deux brûlent les plans de la fusée. Ehrlich est arrêté par la police.

MON AVIS :
Considéré comme la première super-production de science-fiction russe, Aelita est un film assez curieux car, comme vous avez pu le lire au niveau de l'histoire, les éléments de science-fiction se marient avec des thématiques plus terre à terre, telles l'histoire d'amour entre Los et Natasha, la jalousie, l'aspect policier avec l'apparition du détective amateur ou bien encore la vie en Union Soviétique après la guerre et la révolution russe avec les passages dans le centre de réfugiés.

Qui plus est, les séquences se déroulant sur Mars ne proviennent en fait que des rêves du personnage principal, l'ingénieur Los, qui s'évade ainsi des soucis de la vie.

Les scènes martiennes sont en tout cas celles qui retiendront l'attention du spectateur car, même si elles apparaissent datées, elles témoignent d'un bel aspect visuel. Les décors notamment renvoient au cubisme, à la géométrie, et pourraient aisément être taxés d’expressionnisme si le film avait été réalisé en Allemagne. Les costumes des martiens sont également bien dans l'esprit science-fictionnel, surtout ceux des gardes du palais d'Aelita, qui ressemblent presque à des robots. On pourrait également évoqué une forte influence égyptienne à propos de ces costumes. Celui de la reine Aelita est vraiment superbe, on penserait même qu'elle est pourvue de trois seins (pourquoi pas pour une habitante de Mars ?), dommage que l'actrice qui l'interprète (Yuliya Solntseva) ne soit pas très charismatique, ni même franchement sexy, du moins au niveau de son visage, assez froid et sans beaucoup de charme.

Le soucis d'Aelita, c'est que le film joue sur trop de tableaux pour convaincre totalement. Car la science-fiction n'est au final pas ce qui intéresse le plus le réalisateur Yakov Protazanov. A bien y regarder, Aelita est avant tout une vision de la Nouvelle Politique Economique de la Russie, qui débuta justement en 1921, année de réalisation du film. On pourrait même y voir un film de propagande.

Les séquences "terrestres" ont été pour ma part assez ennuyeuses à regarder. Tantôt mélodramatiques (la relation Los / Natasha qui se désagrège progressivement), tantôt policières teintée d'humour (l'enquête du détective amateur, le stratagème d'Ehrlich pour parvenir à ses fins et duper Natasha...), ces scènes n'ont guère éveillé ma curiosité et 'ont pas su capter mon attention, à contrario des séquences se déroulant sur Mars, captivantes et hypnotiques.

Il y a tout de même un autre point qui fait d'Aelita une oeuvre importante (ce qu'elle est même si elle ne m'a pas emballé plus que ça) : son final avec la révolte des esclaves martiens contre leurs dirigeants ! Et ce, trois ans avant Metropolis ! Car oui, sur bien des aspects, Aelita préfigure le chef-d'oeuvre de Fritz Lang à venir.

Si Aelita a été très bien reçu par le public lors de sa sortie en 1924, le film de Yakov Protazanov n'a pas conquit la presse qui n'a pas été subjugué par le mélange des genres. C'est principalement ce que je reprocherais également au film, de trop se focaliser sur les intrigues secondaires qui en ralentissent le rythme. Reste de belles images, de beaux décors, de beaux costumes pour ce semi-film de science-fiction.

LA SCÈNE MARQUANTE :
N'étant plus d'aucune utilité, les travailleurs martiens sont mis au rebut, figés, ballottés comme des colis et balancés les uns sur les autres comme une vulgaire marchandise, s’amoncelant tel un amas de cadavres.

CARACTÉRISTIQUES
- SCÉNARIO : 4/6
- VIOLENCE : 0/6
- GORE : 0/6
- NUDITÉ : 0/6
- APPRÉCIATION GLOBALE : 3/6


QUELQUES PHOTOS

 

 

 

 

LE FILM :

Disponible en DVD chez Bach Films ou aux Editions Montparnasse

EXCURSION DANS LA LUNE

EXCURSION DANS LA LUNE

FICHE TECHNIQUE

Titre français : Excursion dans la Lune
Titre original : Excursion dans la Lune
Autres titres : Excursion to the Moon

Réalisateur : Segundo de Chomón
Année : 1908
Pays : France
Musique : /
Genre : Science-Fiction
Interdiction : /

Casting
?

Compagnie de production : Pathé frères

Première diffusion : 1 février 1908 (Etats-Unis)

Durée : 7 minutes


L'HISTOIRE
Des aristocrates demandent à un groupe de savants de trouver un moyen de les envoyer sur la lune. Les savants ont l'idée d'utiliser un canon géant et de transformer l'intérieur de l'obus pour recevoir l'équipage. Le jour du départ, l'équipage embarque dans l'obus qui est projeté en direction de la lune. Celle-ci avale l'obus et l'équipage se retrouve sur sur la surface lunaire. Ils sont réveillés par une chute de neige puis font connaissance avec le peuple de la lune qui les conduit face à leur roi. Ce dernier est enchanté de rencontrer des terriens et organise une fête avec des danseuses. L'un des membres de l'équipage tombe amoureux de la fille du roi et décide de l'emmener avec lui. Furieux, le roi chasse les terriens...

LA FIN DU FILM :
La garde du roi reconduit l'équipage dans leur obus et pousse ce dernier afin qu'il tombe de la lune. De retour sur Terre, l'équipage est acclamé par les savants et les aristocrates. La fille du roi de la lune faisait également partie du voyage et est toute heureuse de se retrouver sur Terre en compagnie de son fiancé terrien.

MON AVIS :
Si vous avez déjà consulté ce blog et lu la chronique du film Le Voyage dans la Lune de Georges Méliès, il est impossible que vous n'ayez pas vu des similitudes entre le scénario de ce dernier et celui d'Excursion dans la Lune.

Ce film de Segundo de Chomón, rival de Méliès dans l'art des effets-spéciaux, est en effet un pur remake du film original de 1902. C'est une commande des studio Pathé qui veulent surfer sur le succès mondial du film de Méliès et proposer une nouvelle version. Mais une version moins coûteuse, ce qui explique qu'Excursion dans la Lune dure moitié moins de temps que Le Voyage dans la Lune.

On y retrouve de nombreuses scènes totalement calquées sur celles du film original, à quelques variantes près. Par exemple, l'obus qui sert de fusée ne va pas atterrir dans l’œil de la lune mais dans la bouche de cette dernière. Une légère différence mais au niveau de la réalisation et des effets visuels, c'est du pur copié-collé, comme en témoigne l'une des photos ci-dessous.

Avec moitié moins de temps, Segundo de Chomón va à l'essentiel et n'a guère le temps de s'attarder sur les préparatifs du voyage, au contraire du film de Méliès. Les savants imaginent le vol vers la lune grâce au canon et hop, on passe directement à l'embarquement dans l'obus-fusée, alors que Méliès prenait le temps de nous montrer l'atelier de construction de la fusée par exemple.

Une fois sur la lune, on retrouve la chute de neige, les champignons géants et le peuple des Sélénites.  Ne vous laissez pas abuser par la superbe affiche du film concernant ces derniers, ce ne sont que des acteurs costumés de manière fort simple, qui ne ressemblent en rien aux espèces d'hommes-grenouilles verts de l'affiche. Dommage d'ailleurs.

Dans Excursion dans la lune, le roi est heureux de voir des terriens et leur offre un numéro de danse, dont on aurait fort bien pu se passer car il n'apporte rien au film lui-même. Autre différence avec le film de Méliès, les terriens sont chassés de la lune par la roi alors que dans le film original, ils s'enfuyaient à toute jambe, apeurés par le comportement hostile des Sélénites.

Bien moins intéressant que le film de Méliès, Excursion dans la Lune reste agréable à visionner mais pour qui a vu Le Voyage dans la Lune, il n'offre que peu d'intérêt au final. C'est une sorte de version allégée qui se contente de copier sans apporter de réelles nouveautés, que ce soit au niveau de l'histoire ou des effets-spéciaux.

Excursion dans la Lune est-il le premier remake de l'histoire du cinéma ? Non, car c'est à Georges Méliès qu'on le doit, avec Card Party réalisé en 1896 et qui est un remake de Card Game des Frères Lumières. Il doit par contre être le premier plagiat cinématographique réalisé pour concurrencer l'oeuvre d'une firme rivale. Comme bien souvent avec les remakes, on lui préférera largement le film original !

LA SCÈNE MARQUANTE :
Pour expliquer son projet de manière plus simple qu'avec des formules mathématiques, l'un des savants utilise un tableau noir. Apparaît alors la lune, la Terre qui tourne sur elle-même et l'obus qui part de cette dernière vers l'astre lunaire. Un effet visuel vraiment très chouette !

CARACTÉRISTIQUES
- SCÉNARIO : 1/6
- VIOLENCE : 0/6
- GORE : 0/6
- NUDITÉ : 0/6
- APPRÉCIATION GLOBALE : 2/6


QUELQUES PHOTOS

 

 

LE FILM

LE VOYAGE DANS LA LUNE

LE VOYAGE DANS LA LUNE



FICHE TECHNIQUE

Titre français : Le Voyage dans la Lune
Titre original : Le Voyage dans la Lune
Autres titres : A Trip to the Moon

Réalisateur : Georges Méliès
Année : 1902
Pays : France
Musique : /
Genre : Science-fiction
Interdiction : /

Casting
Georges Méliès (Professeur Barbenfouillis / la lune)
Henri Delannoy (Capitaine de la fusée)
Bleuette Bernon (Reine des Sélénites)
Brunnet (un astronaute)
Kelm (un astronaute)
Farjaut (un astronaute)

Compagnie de production : Star-Film

Première diffusion : 1 septembre 1902 (France)

Durée : 14 minutes / 16 minutes (édition restaurée colorisée)


L'HISTOIRE
Devant une assemblée de savants, le professeur Barbenfouillis expose son projet d'aller sur la lune. Applaudi autant que critiqué par ses confrères, il se rend avec les participants à l'expédition sur le chantier de construction. Là, les ouvriers s'affairent à terminer la construction d'un obus dont l'intérieur servira de cabine à l'équipage. Quand le grand jour arrive, Barbenfouillis et ses acolytes prennent place à bord de l'obus qui est placé dans un énorme canon. L'obus est expédié dans l'espace et vient se ficher en plein dans l’œil de la lune. Une fois débarqué sur l'astre lunaire, Barbenfouillis découvre des paysages fantastiques. Fatigués de leur voyage, le professeur et ses assistants s'endorment à même le sol. Une tempête de neige lunaire les oblige à se cacher à l'intérieur d'un cratère. Là, ils découvrent l'existence de champignons géants mais font aussi connaissances avec d'étranges créatures, les Sélénites. Capturés par ces derniers, Barbenfouillis et les astronautes sont conduits auprès de la reine des Sélénites... 

LA FIN DU FILM :
Refusant d'être prisonnier, Barbenfouillis se bat avec les créatures à coup de parapluie et parvient à se débarrasser de la reine. Avec ses compagnons, il regagne sa fusée et tente de la faire tomber de la lune pour regagner la Terre. Ils seront récupérés par un bateau et une grande fête aura lieu sur la place publique pour célébrer leurs exploits. La foule découvre également un Sélénite qui a été ramené sur Terre...

MON AVIS :
Au début de l’ère cinématographique, les Frères Lumières faisaient de petits films sur les événements de la vie de tous les jours. Un autre réalisateur va alors décider de faire rêver les spectateurs en leur proposant des films féeriques, étranges, insolites. Son nom : Georges Méliès. Né à Paris le 8 décembre 1861, le jeune Méliès travaille pendant un temps dans l’entreprise de chaussures de son père avant de partir à Londres pour apprendre les techniques de prestidigitations. En 1888, il achète le Théâtre Robert-Houdin et grâce à ses connaissances dans diverses techniques telles la menuiserie, la mécanique, le dessin, le décor théâtral et la prestidigitation, il va proposer aux spectateurs des représentations bourrées de trucages qu’il confectionne lui-même.

Il s’intéresse alors très vite au cinéma, construit sa première caméra et découvre le premier trucage de l’histoire du cinéma (la substitution) suite à un arrêt non désiré de l’engin ! Méliès va alors se lancer dans la réalisation de film avec trucages. En 1902, il invente le film de science fiction avec Le Voyage dans la Lune, avec lequel il fait découvrir des mondes fantastiques aux spectateurs. Il ne cesse de tester et d’inventer de nouveaux trucages comme les caches, la surimpression, la superposition, les fondus, le gigantisme, la multiplication des personnages, procédés qui sont encore utilisés de nos jours. Il crée également le premier studio de cinéma, pour contrer les difficultés de filmer en plein air (ce studio sera détruit en 1947).

Tous les réalisateurs de films fantastiques, tous les techniciens travaillant dans le monde des effets spéciaux peuvent remercier Georges Méliès. Sa contribution au genre est faramineuse ! C’est bien simple, on lui doit quasiment tout ! Il est alors bien dommage que les futurs réalisateurs français aient délaissé le cinéma fantastique et ne se soient pas engouffrés par la porte que Méliès avait ouverte. 

Concernant son oeuvre la plus connue, Le Voyage dans la Lune donc, on a réellement affaire à un petit bijou de poésie et d'imagination. Ce court-métrage est avant tout une comédie satirique qui ne s’embarrasse guère du cartésianisme typiquement français. Pensez-vous, qui aurait l'idée d'envoyer un obus tiré d'un canon géant sur la lune ? Cette idée farfelue, qui provoque d'ailleurs l'indignation des confrères scientifiques du professeur Barbenfouillis au début du film, fait tout le charme de l'oeuvre de Méliès et lui vaudra un cliché connu du monde entier : celui de l'obus planté dans l’œil de la lune. Même si vous n'avez pas vu le film, il est impossible de ne pas connaître cette image. 

Cette expédition improbable va pourtant être couronnée de succès puisque Barbenfouillis et son équipage atterriront bien sur l'astre lunaire ! Méliès va alors s'activer à utiliser tous les procédés qu'il a inventé en terme d'effets-spéciaux pour nous convier à un petite excursion en territoire inconnu. Peinture, surimpression, disparition de personnages, Sélénites qui explose dans un nuage de fumée, champignons qui grandissent, rêves poétiques et décors travaillés nous font vivre une aventure hors du commun, drôle et distrayante. Les idées fusent, s'enchaînent sans temps morts et il faut bien l'avouer, revoir ce film quelques 114 ans plus tard nous émeut et nous impressionne, tant la maestria des images et des effets-spéciaux proposés éclatent à l'écran. 1902 ! C'est juste incroyable. Bien sûr, Le Voyage dans la Lune se montre très théâtrale et on assiste à une succession de scénettes qu'on croiraient sorties d'une pièce de théâtre. La grammaire cinématographique n'est pas encore vraiment présente dans cette oeuvre, qui se regarde comme un point de passage, une transition entre théâtre et cinéma justement. Le charme, lui, opère à 100%.

A noter qu'une version colorisée à la main fût également présentée aux spectateurs de l'époque !

LA SCÈNE MARQUANTE :
Rien de bien original dans mon choix mais la scène marquante du film reste pour ma part celle dans laquelle l'obus atterrit dans l’œil de la pauvre lune qui ne s'y attendait pas ! Un visage de lune qui camoufle celui de Georges Méliès lui-même !

CARACTÉRISTIQUES
- SCÉNARIO : 3/6
- VIOLENCE : 0/6
- GORE : 0/6
- NUDITÉ : 0/6
- APPRÉCIATION GLOBALE : 4/6


QUELQUES PHOTOS :

 

  


LE FILM :